Historique
:
La
cryptographie vient du grec kruptos, qui veut dire caché,
et de graphein qui signifie écrire. Elle rassemble
donc un ensemble de techniques permettant de protéger une
communication au moyen d'un code graphique secret. Etant donné
qu'une lettre ou une communication téléphonique peuvent
être interceptées par n'importe quelle personne, il
est plus prudent de rendre le message incompréhensible grâce
à la cryptographie.
Jules
César, a sans doute été
le premier à l'utiliser pour
communiquer avec ses troupes.
Toutefois Hérodote l'avait sûrement devancé
avec la stéganographie, qui consiste à écrire
le message sur le crâne d'une personne et d'attendre que les
cheveux repoussent avant d'envoyer la personne à destination.
La
cryptographie a donc servi de l'antiquité jusqu'à
l'armée allemande qui s'est servie de machines électromagnétiques
lors de la seconde guerre mondiale. De nos jours, on continue à
l'utiliser et elle fait d'énormes progrès depuis l'arrivée
de l'informatique, car elle se sert de la puissance des ordinateurs
et des progrès mathématiques pour rendre tout message
incompréhensible par un tiers.
La
cryptographie :
La
cryptographie répond à différents besoins :
* La
confidentialité : qui consiste à rendre l'information
inintelligible à tous ceux qui pourraient intercepter le
message.
* Le contrôle d'accès : qui permet de limiter l'accès
aux données, serveurs aux personnes autorisées.
* L'intégrité des données : qui consiste à
vérifier que cette donnée n'a pas été
altérée frauduleusement.
* L'identification : qui permet d'assurer de l'authentification
des partenaires et de l'origine du message.
* La non répudiation : pour que les partenaires ne puisse
nier le contenu des informations.
La cryptographie sert désormais lors des transactions bancaires,
et par exemple, sur Internet pour les paiements à distances
et aussi pour l'envoi d'email sécurisé ou bien encore
lors des conversations avec téléphones cellulaires.
Il
existe deux grands types de cryptographie qui sont les suivants
:
* La cryptographie symétrique ou à clef secrète
: la même clé est utilisée pour crypter et décrypter
l'information. Le problème de cette méthode est qu'il
faut trouver le moyen de transmettre de manière sécurisée
la clé du chiffreur au déchiffreur.
* La cryptographie asymétrique ou a clef publique : ce n'est
pas la même clé qui crypte et qui décrypte les
messages. L'utilisateur possède une clé privée
et une clé publique. Il met à disposition sa clé
publique mais garde secrète l'autre clé. Dans ce type
d'application, tout le monde peut lui écrire en utilisant
la clé publique, mais seul l'utilisateur destinataire pourra
décrypter et donc lire le message avec sa clé privée.
Plusieurs
types de chiffrement sont possibles, en voici un exemple:
Le
chiffrement affine consiste à substituer un lettre par un
nombre de 00 à 25. Après avoir transcrit le message
en substituant chaque lettre par un nombre de 00 à 25, on
choisit deux nombres entre 0 et 25 pour a et b, on a donc une fonction
affine : E(a,b)(x) = ax+b (26). La clé secrète est
alors constituée de a et b, on obtient un texte codé.
Prenons
un exemple:
On
veut transcrire "la cryptographie". On commence alors
par supprimer tout espace et toute ponctuation : lacryptographie.
Puis, on associe à chaque lettre un nombre, par exemple pour
A on a 00, pour B on a 01 et ainsi de suite, on obtient alors 11,
00, 02, 17, 24, 15, 19, 14, 06, 17, 00, 15, 07, 08, 04. Ensuite,
on choisit a et b, par exemple a = 1 et b = 1 et l'on peut avoir
l'équation affine qui correspond: E(1,1)(x) = 1x + 1(26).
Le
E(1,1) est une application, en d'autre sortes c'est une opération
qui consiste à faire correspondre a et b. 1 et 1 constituent
désormais la clé secrète, et si l'on remplace
x par un nombre entre 0 et 25, on obtiendras alors une lettre; le
(26) correspond lui au nombre que l'on ne peut pas dépasser,
c'est à dire que si l'on obtient un nombre supérieur
ou égal à 26, on recommence à 00.
Cryptons
donc notre message: pour le 11, on a E(1,1)(11) = 1*11 + 1 (26)
et on obtient 12, ce qui corréspond à la lettre m.
Mais si l'on obtient un nombre supérieur à 25, on
divise ce nombre par 26 et on prend le reste de la division euclidienne
pour fairecorrespondre à la lettre. On applique ce raisonnement
avec les autres nombres et on a notre message crypté: mbdszquphsbqijf
Pour
décrypter le message, on prend le numéro correspondant
à la lettre cryptée et on remplace E par ce nombre
dans l'équation. Pour m, qui correspond à 12, on a
12 = 1*x + 1, et donc x est égal à 11, et on retouve
la lettre l du départ.
|